Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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3/30/2002


" "Cher directeur, votre journal me fait vomir". c'est en ces
termes que commence le 14 décembre 2000, une correspondance
electronique entre un internaute qui signe "oliviero
toscani" et giancarlo politi, directeur de la revue
artistique italienne "flash art".

L'ancien responsable des très controversées campagnes de
communication de benetton s'en prend vertement au critique
d'art pour l'avoir relègué à l'avant dernière place sur la
liste des meilleurs artistes italiens des 50 dernières
années.

Après plusieurs échanges de courriers électroniques, le ton
change et le directeur de "la 1ère revue d'art en europe",
persuadé d'avoir affaire au célèbre photographe, l'invite à
participer, en tant que commissaire, à son projet en
gestation : la biennale de tirana, qui s'est tenue en
septembre 2001 dans la capitale albanaise et dont il était
le principal organisateur.

"L'idée de faire une grande exposition dans un pays
exsangue, où la seule forme d'art existante est la survie,
m'exite", écrit politi dans un courriel adressé au "grand
oliver".

Le supposé toscani dont -le registre oscille entre insulte
et amusement- accepte de bon coeur d'être l'un des 30
commissaires de la biennale, au même titre que d'autres
artistes et critiques célèbres comme maurizio cattelan,
vanessa beecroft, nicholas bourriaud et franscesco bonami.
et il propose 4 personnages haut en couleur :
"l'italianissime" carmelo gavotta, qui tourne des vidéos
hard amateur ; l'américain dimitri bioy, de miami,
pédophile et auteur de photos de fillettes nues ; la
nigérienne bola ecua, dont l'oeuvre dénonce les violations
des droits de l'homme ; et l'islamiste marocain hamid
piccardo, auteur d'une live performance à alger intitulée
"les enfants d'oussama" et, toujours selon toscani,"désigné
par ben laden comme porte parole du djihad dans l'art".
ces 4 chevaliers de l'apocalypse sont présentés -avec
biographies et interviews- dans un long article signé
toscani dans la rubrique "futures célébrités" du n° de
flash art" d'août-septembre 2001.

Leur travaux, qui sont envoyés de leur supposée ville
d'origine, font les délices du directeur de "flash art" et
ne laissent pas indifférent edi rama, le maire de tirana.
la perspective d'un parrainage de la part de benetton finit
de persuader politi.

Les photos de prétendu d. bioy (téléchargées d'un site
internet pédophile) sont même publiées sur des couvertures
de revues albanaises.

Le critique harald szeeman se félicite de la variété de la
biennale et de son mode de fonctionnement, et, sans se
poser la moindre question, fait la promotion des 4
énergumènes. le prétendu toscani, à la demande de politi,
fait gratuitement l'affiche de la biennale, qui représente
le drapeau albanais déformé. les autorités locales s'y
opposent d'abord, avant d'accepter la provocation. du
reste, le photographe impose aussi une série de cartes,
prétendument réalisées par son fils rocco, et qui
représente, entre autre, un ben laden tout sourire.
c'est donc dans un climat pesant qu'est inaugurée, le 14
septembre, l'exposition infectée. tout ce qui concerne la
section dont s'est occupé "toscani" est faux. le véritable
oliviero toscani, quant à lui, ne découvre la supercherie
que quand il reçoit le catalogue de la biennale et les
magazines qui reproduisent les oeuvres des ses "protégés".
"je n'étais au courant de rien", a-t-il affirmé. "ni politi
ni personnne d'autre ne m'a jamais contacté directement.
l'idée est ingénieuse, mais mon image en a pris un coup".
le photographe décide de porter plainte contre x. de son
côté, politi, après s'être expliqué avec le vrai toscani,
se garde bien de faire son mea culpa : dans le n° suivant
de "flash art", il regrette la perte de "4 artistes très
différents, originaux, splendides et auxquels de nombreuses
galeries s'étaient intéressées (en particulier d. bioy). à
présent, je veux entrer en contact avec ce splendide
artiste qu'est le faux toscani".

On sait maintenant qui a organisé ce "complot de tirana".
ce sont 2 artistes snobés par les critiques, se cachant son
les pseudonymes de marcelo gavotta et oliver kamping, et
qui disposent d'un vaste réseau de complicité.

Ils ont en tout cas parfaitement réussi à démontrer la
stupidité et le cynisme d'un certain milieu de l'art
contemporain."

information relayée par Big Brother et reçue sur la FIGHT LISTE