Je repensais à un article du mois dernier dans Technikart, à propos de Pedro Winter.
Sabatier est pris d'une diarrhée aigüe de compliments pour ce type, qui semble surtout sorti de Cartoon Network, avec sa gueule de demeuré congénital et sa casquette de touriste californien. Manque juste la sucette ronde et l'hélice de clown.
On lit que P. Winter serait, dans l'ordre :
- manager de Daft Punk
- organisateur de soirées
- boss d'une boîte de consulting
- skater
- branché mais pas trop
On rigole d'abord en constatant que ce gnome cumule les archétypes du technobeauf branchouille bien dans son époque, avec ce qu'il faut d'enthousiasme plat et de distance critique (mon cul, la distance critique d'un connard qui croit pouvoir "bousculer les mentalités" depuis ses soirées de merde et avec des hold-up comme Cassius, ça me fait hululer de rire). Le problème, c'est qu'en effet Pedro Winter n'est pas aussi branché que ses coreligionnaires. C'est juste un baltringue qui gagne du fric. En gros, un VRP en house filtro-branchée pour pétasses labellisées Gucci et connards à BMW intégrée.
Et surtout, pour quelqu'un qui travaille dans la musique, il manque un truc.
Pedro Winter est aussi, et surtout :
- un DJ de merde.
Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.