Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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7/29/2002

En avant-première exclusive pour mes frères casseurs, ce texte à paraître dans la revue Rage! qui fera ses premiers dégâts bientôt...
LA RENTREE SERA LITTERAIRE OU NE SERA PAS.

Sur les pavés, la rage !

« Celui qui peut régner sur la rue règnera un jour sur l'Etat, car toute forme de pouvoir politique et de dictature a ses racines dans la rue. »
Joseph Goebbels


Qui règne aujourd’hui sur la rue ? Les manifestants du 1er mai. Les manifestants de Gênes, moins un. Ils y exposent leurs slogans pour mieux imposer leurs caprices. Tels les publicitaires armés de leurs affiches, ils y étalent leurs banderoles. Et pourtant, pourtant… si les manifestations pouvaient changer l’ordre des choses, il y a longtemps qu’elles seraient interdites. Alors à qui appartient donc la rue ? Aux policiers, qui font respecter la raison d’Etat, la tranquillité et l’ordre publics, tout ça dans notre « intérêt général ». Ils ont la légitimité des armes, du maintien de la paix par la violence. Et pourtant, pourtant… la peur du gendarme n’a jamais réussi à passer pour le commencement de la sagesse. Non, la rue est le fief des clochards. Le territoire des vagabonds, de ceux pour qui « la rue » n’a pas de nom, de ceux qui disent seulement la rue et jamais « la rue de la Paix ». Frère clochard est au pouvoir. Du fin fond de son désespoir, il règne sur le lieu de tous nos espoirs. Rendons à César ce qui est à César. Car son Empire ce sont nos villes, bien qu’il n’y plante aucun drapeau. Noblesse ultime et grandiose de l’homme qui ignore la politique, les grand enjeux économiques et les querelles syndicales. Le clochard n’a plus rien qu’une âme, des viscères abîmées, en vrac, et la volonté de survivre. Le vieux fou du coin de la rue, le jeune junkie et son pitbull, voilà qui règne sur la rue. Lorsqu’aux commandes de ce pays, la horde sauvage des SDF (Sans Déontologie Fallacieuse) affirmera sa toute-puissance, nous devrons entrer dans la danse. Sur les pavés la rage, et dans l’Histoire une nouvelle page ! Je rêve de ce Grand Matin.

Soyons surréalistes, demandons l’indicible !