Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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Comment casser Colette ? En balançant un pick-up GMC à 130 km/h dans la vitrine. On imagine l'explosion horrible de la vitrine et des corps humains ultra-lookés qui auraient eu la mauvaise idée de traîner trop prêt de la porte, histoire de se faire voir de l'extérieur. On imagine le carnage, les cadavres de hypeux coiffés chez Toni & Guy et habillés chez Prada, éparpillés à travers les étalages, les yeux percés par les éclats de la fine vaisselle designée Starck, quelques pétasses encastrées dans un bubblechair, et le sang, le sang , le SANG qui éclabousse les présentoirs aseptisés et les ridicules articles hors de prix, les membres disloqués et écrasés par les lourds pneus du pick-up, la cervelle d'une quelconque vedette du petit écran maculant la pare-choc et ses cheveux collés dans les rainures du radiateur brûlant.

On imagine encore leurs monologues égocentriques (ce que le hypeux appelle une conversation) soudain étouffés par la violence du choc, et rapidement remplacés par le seul hurlement du moteur au beau milieu de la boutique.



Mixbeat ? Je suis allé faire un tour sur ce site, un peu curieux. J'en suis revenu hilare : ce n'est qu'une énième version de thepeople.fr.fm ou autres merdes auto-complaisantes, où l'on photographie les potes et où l'on est "sooooo douxième degree, my dear". Jt'e kisse, on s'appelle. En fait, je verrai bien les proto-crétins qui s'affichent dans les pages de Mixbeat inclus dans le body count de la tragédie de chez Colette.

La plus belle photo de la hype montrera son cadavre dans un sac à viande, et le zip de la fermeture éclair étouffera définitivement les louanges hypocrites et les vannes mesquines expectorées par ces "milieux", leurs bavardages, leurs babillages, leurs borborygmes imbéciles rythmés par la mauvaise électropop qu'ils s'enfilent dans les artères en même temps que le champagne et la coke.