Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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10/05/2002

Hier : soirée de RE-lancement du magazine overmainstream Rolling Stone : Antoine Blin de Radio Nova m'a chopé pour une interview avec son data pocket. J'ai simplement répondu que j'avais peur de tomber sur Ally Mc Beal... les deux rombières qui squattaient notre banquette n'ont rien capté et ont ajouté "Cet endroit est très kitch-chic". J'ai conclu : "Ouais c'est çà ! un peu vulgos le Manray". Niveau programmation scénique juste après le speech lénifiant du rédacteur en chef (il ressemblait à rien) au lieu d'inviter sur scène Idaho, Low ou mieux encore Red House Painters , ils nous ont foutu les Nadasurf. Après le concert (un dernier morceau réanimé à coups des guitares sautillantes made in Cure) le choix musical frola la boum de province : Prince et aucun B.N (bootlegs nihilistes) même pas le racoleur "I miss you" de Mirwais (notez : le clip est directement pompé des happenings chiants de Vanessa Beecroft). Quand je me suis (vite) barré avec ma Victoire et Franck Knight, Blue monday martelait dans le fond du ventre de la salle, LE beat electro-disco des 80's mais sans les couinements philosophiques de Kylie. Ce matin après avoir gerbé dans les chiottes mon paté mondain mariné au champagne-vodka, j'ai zappé le numéro 1 du Rolling Stone franchouille (une pétasse RP nous l'a donné avec un tee-shirt Jeff Buckley). Verdict : le mag est 200 % rockuptible sans l'intellectualisme frigide du lettreux de province qui a réussi à Paris. C'est bon pour Ardisson.