Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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Le hypeux va glorifier le bouddhisme, le yoga, les philosophies orientales, le shamanisme, plus pour l'exotisme que par conviction, bref il n'encense que la communion avec les fleurs : "le monothéïsme, c'est chiant, merde, quoi..." ; il peut encore agiter les oeuvres complètes de Nietzsche, proclamer que "Dieu est mort", et s'imaginer bêtement que ce message n'est qu'une pierre dans le jardin des cinglés de St Nicolas du Chardonnet... Mais quand il imagine des hordes de Fous de Dieu bardés d'explosifs, l'une de ses références automatiques, en l'occurrence Houellebecq, devient tout à coup "excessif"à ses yeux. Et le hypeux d'arguer de la tolérance multi-fonction en vigueur dans toutes les strates sociales contre ce qu'on lui dépeint comme une apologie du racisme (quand il n'était question que de religion...)

Où l'on découvre une autre propriété du hypeux : il singe trés bien la girouette. Des idées dans le sens du vent. Des opinions à géométrie variable ; pas par ouverture d'esprit, plutôt par opportunisme intellectuel.

La technique est simple :

1) élire l'opinion la plus scandaleuse, la plus taboue, la plus trash, la plus anticonformiste, et l'ériger en mode de pensée progressiste.
2) le buzz prend : vous aviez raison, vous étiez un précurseur, les milieux intellectuels et branchés vous taillent des pipes. Coéfficient hype : + 10
3) le buzz ne prend pas : vous aviez tort, mais vous capitalisez sur la subversion qu'il y a à se tromper, voire à perséverer. Ce n'est que partie remise. Coefficient hype : + 20.
4) hypothèse dramatique : le buzz prend tellement que l'idée filtre dans toutes les couches sociales et devient la norme. Vous passerez sur TF1 plutôt que sur Paris Dernière. Coefficient hype : - 20.

Ne pas se rater... Ne pas se rater... Ne pas se rater... Ne pas se rater...

Du coup, le hypeux s'endort avec l'estomac noué, et il met ça sur le compte du mélange vodkapomme-cocaïne-sushis. Le con.