Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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"Chaque soldat est relié en permanence à tous les autres membres de son unité par un puissant réseau informatique sans fil, mobile et évolutif. Il porte sur la poitrine une miniradio numérique, qui constitue à elle seule un nœud de communication complet, à la fois émetteur, récepteur et relais mobile. Si une image affichée sur son écran lui semble intéressante, le soldat n'a qu'un bouton à presser pour la transmettre en direct à ses camarades. Quand il parle, il peut se faire entendre de tous en ouvrant le micro intégré à son casque : il restera audible même s'il chuchote ou s'il se trouve dans un lieu bruyant, car le système capte les vibrations de la boîte crânienne provoquées par la voix. Il entend ses camarades grâce à des oreillettes logées dans le casque. Deux micros extérieurs lui permettent de percevoir et de localiser le moindre son jusqu'à 150 mètres, mais si un bruit violent se déclenche, le système audio se coupe automatiquement pour protéger ses tympans.

Les boîtiers GPS et les lasers s'échangent eux aussi des données en continu : à tout moment, les soldats peuvent faire apparaître sur leur carte électronique la position exacte des autres membres de leur unité. Si l'un d'entre eux pointe son arme par erreur sur un de ses camarades, il est averti par un jingle dans son oreillette.

Ils s'envoient aussi des e-mails, car les technologies de pointe n'ont pas supprimé l'obligation pour les sous-officiers de rédiger des rapports écrits à heure fixe. Pour transmettre un texte, on utilise un clavier virtuel affiché sur l'écran et les touches fixées sur la radio, ou, plus simplement, on fait son choix dans une liste de phrases préprogrammées.

Les Land Warriors sont également connectés à leur base arrière. Le poste de commandement, même très éloigné, peut ainsi voir et entendre en direct tout ce qui se passe sur le champ de bataille. De même, les artilleurs ont accès instantanément aux coordonnées des positions ennemies relevées par les lasers des fantassins. Au total, l'équipement électronique pèse 6 kg, y compris les deux batteries qui assurent au Land Warrior vingt-quatre heures d'autonomie.

Sur les fusils ont été vissés trois longs tubes noirs : à gauche, une caméra dotée d'un zoom capable de faire un gros plan à 300 mètres ; sur la culasse, une caméra de vision thermique permettant de distinguer tout objet dégageant de la chaleur, par exemple un corps humain ou un moteur, de jour comme de nuit, à travers la fumée, le brouillard ou la poussière. Enfin, calé près de la poignée du M4, un laser portant à 2 kilomètres calcule automatiquement la distance et l'altitude de tout objet en ligne de mire, et projette sur les cibles un point lumineux. Toutes les images s'affichent sur un mini-écran de 2,5 cm, accroché à l'avant du casque par une tige souple, que le soldat ajuste à sa guise devant l'un de ses yeux."


Quand cette technologie va transpirer dans le civil, aucun open bar n'y résistera.