Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.
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3/04/2003
Mizio, "gloseur décérébré infini", n'a toujours pas compris. On ne lui en voudra pas, il préfère se gargariser de "mises en abîme". On le sent tenté de faire du sous-Dantec lyophilisé, ou peut-être du Muray réchauffé au micro-onde, mais il n'a ni la vitalité de l'un ni la pertinence de l'autre ; alors il babille, fait des bulles, agite les bras et clame bien fort qu'il se moque d'un micro-phénomène. Bienvenue Mizio, tu es un casseur.
"Les échos des échos" ? "L'hypnotisme général" ? Des constats déjà fait mille fois. Mizio réagit à sa façon, qu'il se garde de croire qu'elle est l'unique ou la panacée.
Oui, nous sommes dans le ricanement potache, oui nous ne revendiquons rien (hormis quelques tronçons et une balle dans la tête - toujours ce ricanement potache), et surtout nous rions devant les contradictions de sa petite crise de nerf. Un mal inconnu, incurable et probablement douloureux, fait croire à Mizio qu'il était possible de s'afficher "rebelle" en se foutant de la gueule d'Ariel Beigbdbebdebr. On ne cherche ni l'affiche ni la rebellion, mais une bassine pour vomir.
"Vouloir en être" ? Vouloir être de quoi ? De cette engeance "hype" de petites starlettes micro-médiatiques qui se pavanent de vernissages en open-bar luxueux ? De ces clones coiffés chez Toni&Guy qui démarchent Citizen K ou Paris Première pour fourguer leur petit concept ? De ces pantins Directeurs Arthritiques ou Relations Fesses, qui avalent bites et petits fours par bennes à ordure entières ? De ces DJ de mezzanine incultes et mauvais ? De ces marionnettes télévisées ? De ces écrivaillons permanentés qui aiment mais vont à la plage ? De ces installeurs fumeux aux concepts vides du Palais des Tokards ? De ces slammeurs à pétards, de ces pétitionnaires branchés, de ces lofteurs sans caméra, de ces momies fringuées années 80 qui peuplent le Pulp ? De ces "pétasses" qui réajustent leur cravate avant d'entrer dans ces immondes boîtes ouest-parisiennes, où ils finiront par vomir un mauvais champagne ? De ces poseurs, de ces grandes gueules, de ces "hypeux" ? Tu n'as vraiment rien compris ? On ne veut rien, on ne vend rien, on ne cherche pas la profondeur.
"Il est aisé d'être profond, on n'a qu'à se laisser submerger par ses propres tares". (Cioran)
Creuse Mizio, la surface n'est peut-être pas si loin.