Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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"Question : qu'est-ce qui fait mouiller un journaliste, blanc, bien éduqué, respectueux de la tolérance et des droits humains ?
Allons, allons, l'effort est minuscule, réfléchissez bien et tâchez de vous souvenir de la dernière fois où vous avez vu un clip de rap à la télé, une de ces vidéos immondes où les femmes sont traitées de "bitch" et les homosexuels de "fiffe", alors qu'un gros tas de crétins incultes se trémoussent sur le siège de leur énième Ferrari, entourés de petites putains tout juste pubères qu'ils s'envoient contre une poignée de coke et leur apparition dans la petite mort furtive du Dieu cathodique.
Vous y êtes ?
Oui c'est bien ça. Ce qui fait mouiller sa petite culotte, à notre journaliste moderne, démocrate et tolérant, c'est tout ce qu'il ne peut pas être, tout ce qu'il n'a pas été, et tout ce qu'il ne sera jamais, mais ce vers quoi il tend comme la courbe vers son asymptote, la ferraille vers l'aimant, la grognasse vers son micheton : la racaille de basse extraction et de plus basse encore destinée, le petit malfrat inculte, racketteur, violeur et menteur, voilà son nouveau modèle social et contre-culturel, voilà la triste réalité qui conditionne désormais ses "prises de conscience"..."

M.G. Dantec