Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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4/29/2003


Nova / Madonna, même combat. "Briseurs de marges" (Thx Dabug), phagocyteurs de réseaux, vulgarisateurs mercantiles et opportunistes compilateurs de l'underground (qui ne leur avait rien fait), ces deux produits formatés surfent de Tendance en Tendance, recyclent les discours alternatifs, tout en forniquant de la façon la plus obscène avec les "systèmes" et les "idoles" qu'ils disent vouloir déboulonner. La récupération et l'affadissement, l'instrumentalisation corruptrice, la prostitution des idées et des gens, le vampirisme des réseaux, sont leur unique mode d'existence. Nova transforme le troquet de quartier en rendez-vous hype estampillé "fooding", et brandit un misérable joint en étendard anti-Sarkozy. Madonna remixe les discours altermondialistes et prétend contester un système marchand auquel elle participe plus qu'activement depuis deux décennies, jusqu'encore tout récemment en apportant sa modeste contribution à la lutte contre le piratage via P2P.

Nova et Madonna, ou la morale rebelle à géométrie variable de fades maquerelles à présent toutes deux presqu'inaudibles. L'âge les pervertit, l'âge corrompt tout. Mais il en va un peu différemment des individus et des modes : l'euthanasie est bien plus fortement conseillée dans le second cas.

Nova invite ce soir dans quelques buvettes du 18e arrondissement, et trie sur le volet ses convives - une preuve de son ouverture sur le monde, sans doute. Magazine hype et puant de démagogie, radio merdique, Nova n'inspire plus que le GERBING. Quant à l'autre "Material Girl", on se fend la gueule en la voyant déguisée en Che sur MTV.

La Contestation Inc. vous présente ses hommages.