D'la C. sur presque tous les biftons allemands !
BERLIN (Reuters) - La presque totalité des billets en circulation en
Allemagne portent des traces de cocaïne, ont fait savoir mercredi des
chercheurs, à cause de leur contamination par les billets utilisés par les
consommateurs pour sniffer la poudre blanche.
"Neuf billets sur dix montrent des traces nettement mesurables de cocaïne",
a précisé à Reuters Fritz Sörgel, de l'Institut de recherches biomédicales
et pharmaceutiques de Nuremberg. Quelque 600 billets en euros ont été
analysés pour cette étude.
Si l'enquête ne permet d'établir aucune conclusion précise quant à la
consommation de cocaïne en Allemagne ou dans la zone euro, Sörgel a
toutefois fait état d'une corrélation indéniable entre ses résultats et le
niveau de consommation de cocaïne dans les pays de l'Union européenne.
"L'étude a montré que la quantité de cocaïne retrouvée sur les billets des
pays où la consommation est moindre, comme en France, en Finlande ou en
Grèce, était moins importante que sur les billets des pays où la drogue est
plus répandue", a-t-il dit.
L'ALLEMAGNE DERRIERE L'ESPAGNE ET L'IRLANDE
Les résultats d'une autre enquête menée par le même institut, cette fois sur
des billets de Barcelone, sont saisissants, a poursuivi Sörgel.
"Ce que nous avons découvert nous a atterrés. La concentration de cocaïne
sur les billets espagnols était une centaine de fois supérieure à celle
mesurée en Allemagne", a-t-il expliqué.
Une étude réalisée en 1999 à Londres avait montré que plus 99% des billets
en circulation portaient des traces de drogue.
Des tests réalisés avant l'introduction de la monnaie unique sur les devises
nationales de pays aujourd'hui membres de la zone euro avaient alors permis
d'établir un classement des billets les plus contaminés à la cocaïne. La
peseta arrivait en tête, devant la livre irlandaise et le deutschemark.
La diffusion de cette contamination est imputée aux machines utilisées par
les banques pour compter les billets, lesquelles mélangent les billets
utilisés pour sniffer la cocaïne avec les autres.
Ni le gouvernement allemand, ni la Banque centrale européenne (BCE) n'ont
souhaité réagir à ces conclusions, qui font mercredi la une de plusieurs
journaux allemands.
Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.