Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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6/20/2003

"J'ai compris aussi ce que bien d'autres avaient découvert avant moi, que l'on naît, que l'on vit, et que l'on meurt seul au monde, enfermé dans sa structure biologique qui n'a qu'une seule raison d'être, celle de se conserver. Mais j'ai découvert aussi que, chose étrange, la mémoire et l'apprentissage faisaient pénétrer les autres dans cette structure, et qu'au niveau de l'organisation du moi, elle n'était plus qu'eux.
J'ai compris enfin que la source profonde de l'angoisse existentielle, occultée par la vie quotidienne et les relations interindividuelles dans une société de production, c'était cette solitude de notre structure biologique enfermant en elle-même l'ensemble, anonyme le plus souvent, des expériences que nous avons retenues des autres. Angoisse de ne pas comprendre ce que nous sommes et ce qu'ils sont, prisonniers enchaînés au même monde de l'incohérence et de la mort."
(cit. Henri Laborit, l'éloge de la fuite)