Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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Nobody a bien marqué cette poursuite effrénée du divertissement chez les hypeux pour qui «la mort est plus aisée à supporter sans y penser» ; car « les hypeux n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n'y point penser ». Comme si la «hype» qui devait leur apporter l'extase, n'était pas bien plutôt la cause de « mille bugs qui font les afflictions inévitables » ! « La seule chose, continue Nobody, qui nous console de nos misères, est la hype et cependant c'est la plus grande de nos misères. Car c'est cela qui nous empêche principalement de songer à nous, et qui nous fait perdre insensiblement. Sans cela nous serions dans l'ennui et cet ennui nous pousserait à chercher un moyen plus solide d'en sortir. Mais la hype nous amuse et nous fait arriver insensiblement à la mort ». Sans doute « c'est une chose horrible de sentir s'écrouler tout ce qu'on possède ; mais n'est-ce pas aussi s'abuser dangereusement soi-même que de fermer les yeux au Néant ? Entre nous et le Néant, il n'y a que la hype, qui est la chose du monde la plus éphémère», et « le dernier after est sanglant, quelle que belle que soit la comédie en tout le reste : on jette enfin du béton sur la tête et en voilà pour jamais. » N'oublions point que « hypeux comme nous, impuissants comme nous, nos semblables ne nous aideront pas : on crèvera seul. » (Pensées, passim Remix Pascal).