Pendant que Wizman, clown en service commandé, VRP de sa propre grande gueule, pousse vraisemblablement la nonchalance d'Aplati Ethique jusqu'à se pointer à la petite sauterie des promoteurs d'une compilation tragiquement intitulée "Propreté Intellectuelle", qui semblent quant à eux plutôt ravis de serrer la cuillère d'une téléstar (on arrêtera là les commentaires sur la "force" de l'engagement de certains et les limites qu'elle trouve s'il s'agit de croiser un pauvre "people" de merde), Pascal Nègre lui, immonde goule à la tête d'Universal Vivendi et procédurier porte-parole, continue à pratiquer les amalgames foireux et les analogies spécieuses :
"C’est totalement idiot. Je n’ai pas de commentaires à faire. Avec cet appel, vous voulez tuer l’industrie musicale ou quoi ? Un appel contre la répression, c’est totalement idiot. Pourquoi ne pas lancer un appel en faveur des chauffards de la route ? Et puis ces taxes, c’est l’assassinat de la création ! Vous voulez faire une maison de disques soviétique, comme Melodia en Russie, qui contrôlait tout le marché ! L’impôt, l’impôt, l’impôt… les nouvelles taxes ne résoudront rien, faites le calcul, elles vont appauvrir les artistes. Je ne peux pas en dire plus maintenant : organisez un vrai débat !"
De quel "vrai débat" cet ahuri veut parler ? Celui qu'il compte inaugurer dans les prétoires une fois qu'il aura expédié ses assignations, sans doute. Qu'il bouffe sa propagande de pauvre baratineur de conseil d'administration, ses bobards sont bons pour ses actionnaires et ses collaborateurs ministériels. Il semble vivre plutôt trés mal son nouveau statut de dinosaure conceptuel et d'anachronisme technique. Seulement voilà : Pascal Nègre subira le même sort que le vieil OS mis en préretraite par la robotisation de son usine. Les stock-options en plus, sans doute. Entre-temps, il aura seulement contribué à brillamment illustrer les collusions des néo-aristocrates politico-financiers, gargantuesques menteurs et crétins ataviques éructant leur puissance économique de Barons Troisièmes Couteaux, et leurs stratégies de concentration brevetée, de formatage culturel et d'agressivité judiciaire.
Pitoyable marquis en cravate : un "chauffard de la route" peut tuer. Un téléchargeur va simplement potentiellement entamer les dividendes de tes employeurs en leur imposant un manque à gagner, plus qu'une vraie perte d'ailleurs. Eux qui dépensent plus en marketing sauvage qu'en développement d'artistes. Nègre, dégoulinante Goule Industrielle, ferme ta grande gueule et continue à encaisser tes rentes pour les quelques années qui restent éventuellement à vivre aux Grasses et Impotentes Majors.
Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.