Star-system immunitaire déficient :

Tant que le cinéma français sera capable de produire des merdes comme la dernière en date, réunissant Johnny, Renaud, Depardieu et Harvey Keitel (le truc daube le coup médiatique d'ici jusqu'à Cannes), on ne s'étonnera pas plus avant du népotisme qui peut exister dans le 7e art.

L'art et le commerce, le dyptique maintes fois décrié. L'art aura tendance à se foutre complètement du pedigree familial de l'acteur(trice) ; le commerce en fait sa première préoccupation, histoire d'assurer des entrées. Les producteurs, et le public, sont plus à blâmer que les "fils de" eux-mêmes, à qui on ne peut pas reprocher non plus d'avoir trouvé une "vedette" à l'autre bout de leur cordon ombilical (les pauvres).

Mais en effet, le "vedettariat" constituant une sorte d'aristocratie médiatique, normal que le népotisme et la consanguinité finissent par faire leur apparition. Le cloisonnement qui en résulte fait perdre au genre son dynamisme. Là encore, on attend le virus qui va décimer toute l'espèce, dont les défenses immunitaires seront amoindries par l'autocomplaisance et les collusions familiales. Si le talent se barre, les salles de ciné finiront bien par se vider, comme les sphincters d'un gros organisme unicellulaire bouffé par une petite grippe intestinale.

La gueule de "l'exception culturelle"...