Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.
Archives
6/03/2004
"Bon film, les branchés."
THE SECRET SHOW
" Il ne fit aucune tentative pour dissimuler son plaisir. Pourquoi faire ? La vie était trop courte. Mieux valait prendre son plaisir pendant qu'il était encore temps, avant de se le voir arracher. Le fait de savoir que le Jaff se trouvait deux étages plus haut ajoutait encore de l'éclat à son sourire. Il ne savait pas quelles étaient ses intentions exactes, mais il était fort distrayant de considérer ces gens-là comme de la nourriture. Il les méprisait tous jusqu'au dernier, les ayant vu, eux ou leurs semblables, accomplir des numéros d'acrobatie morale qui auraient fait honte à un pape, tout ça pour en retirer du profit, une position supérieure ou un meilleur profil. Parfois les trois en même temps. Il en était venu à considérer avec dégoût l'obsession de leur ego qui habitait les membres de sa tribu, l'ambition qui entraînait tant d'entre eux à dénigrer leurs supérieurs et à étouffer le peu de bien qui sommeillait en eux. Il n'avait cependant jamais laissé paraître ce mépris. Il devait travailler parmi eux. Mieux valait dissimuler ses sentiments. Buddy (pauvre Buddy) n'avait jamais été capable d'un tel détachement. Lorsqu'il avait un peu trop bu, il déversait toute son ire sur les imbéciles qui lui étaient insupportables. C'était cela, plus que tout le reste, qui avait causé sa chute. Dans une ville où les mots étaient bon marché, parler pouvait coûter cher. On pardonnait à ceux qui détournaient des fonds ou des mineurs, à ceux qui se droguaient, aux violeurs, et même parfois aux assassins. Mais Buddy les avait traités d'imbéciles. On ne lui avait jamais pardonné." C. Barker.