Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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"Je place en exergue cette brillante phrase d’Ariel Wizman, homme si détaché et philosophe, qui nous indique avec une grande magnanimité dans l’interview du Mague – lien deux lignes plus bas - ce « Merci de m’ignorer. Les hommes de demain vous en seront reconnaissants ».
Ce qui me semble très curieux, Ariel, pour un homme si lucide et sage quant aux préoccupations auxquels nous, petits jeunes décérébrés, devrions nous livrer, oui, ce qui me semble très curieux, pour un homme qui, en tant que « vulgaire animateur », et qui de ce fait – si j’ai bien compris ton message – ne devrait donc pas être le sujet de tant de débats, CE QUI ME SEMBLE EXCESSIVEMENT EXTRAORDINAIRE POUR UN HOMME SI DÉTACHÉ DE LUI-MÊME (« oubliez-moi, je ne suis rien ! » c’est cela n’est-ce-pas ?) C’EST QUE BIZARREMENT TU AIES SUFFISAMMENT DE TEMPS À PERDRE POUR TE RAPPELER À NOS SOUVENIRS DANS UNE LONGUE INTERVIEW PORTRAIT D’UNE PAGE.
ÇA ALORS !
Pourtant Ariel, se pencher sur un « animateur télé » n’était-il pas une perte de temps ?
Et maintenant Ariel Détachant Avant Lavage de Cerveau, décortiquons point par point.
Ariel, tu es un personnage médiatique. À ce titre, blogues ou journaux, peu importe, signalerons les actes, fruit de ta personne ou d’une autre, qui ont un retentissement dans le domaine publique. La vie privée n’a pas à être jugée, les actes publiques oui. N’excuse pas un acte publique, qui a ses répercussions dans un domaine sensible aujourd’hui, par une faiblesse humaine (que tu as le culot de nous rappeler sous forme d’un « Je me suis fait endormir et j’ai fait ce truc dans une autre dimension cosmique, les yeux fermés »). Que tu sois une sorte de pétard ambulant d’1m70, on s’en fout. Il semble évident que tu n’as pas eu à payer des 40 000 francs d’amende comme ces gamines de 14 ans à qui l’on intente des procès pour l’exemple.
Choisir d’être « médiatique », ce n’est pas choisir d’être « léger », c’est devenir une voix, plus que d’autres. Au cas où tu n’y aies jamais pensé, des millions d’individus n’ont pas droit à la parole. Aussi, il est exigé, c’est la moindre des choses, quand un homme, parmi cette poignée qui détient ce « pouvoir d’être entendu par une majorité », il est exigé que cet homme réponde de ses actes et les assume.
Excuser tes actes publiques en les émoussant de vagues facteurs humains, je cite : « Je me suis fait endormir et j’ai fait ce truc dans une autre dimension cosmique, les yeux fermés, comme un blaireau sollicité pour un oui pour un non », n’est une forme comme une autre, plus ou moins maladroite, immature et enfantine, de se dédouaner de ses responsabilités. Quel âge as-tu déjà ?
Ce ne sont ni ta personne, ni ta personnalité qui sont mis en cause, c’est un acte. Cet article n’est ni plus ni moins qu’une tentative de réhabilitation de ta personne et non de tes actes et cet article – comme c’est étrange – te rend d’ailleurs presque fort sympathique. Le problème, c’est qu’il ne fut jamais question de ta personne, ni de ta personnalité, ni de ton éventuelle sympathie.
Tu n’as « pas plus d’avis sur le droit d’auteur que sur la présence du christ dans l’hostie ». Bien, laisse-moi t’éclairer (toi qui en tant que DJ, devrait pourtant être sensible au sujet, il me semble, mais c’est probablement là encore l’une de tes incohérences ou de tes habiles pirouettes) :
Curieusement, en 2004, on interdit le téléchargement de fichier audio (résumons plus simplement : on interdit la copie d’un album trouvé sur le web, copie qui se traduit par un gravage de CD, résumons encore plus sommairement : on interdit la « copie »). Curieusement, dans les années 80, des trilliards de copies sur cassettes audio ont été effectuées, sans que jamais personne n’y ait trouvé à redire. C’est curieux n’est-ce-pas Ariel ? Car, pourtant, entre copie sur cassette et copie sur CD, il n’y a pas grande différence d’intention. Allons, allons ! Tout le monde sait que graver un CD n’est pas dans le but d’en développer un commerce ! Quelle drôle de prétexte pour intenter des procès ! Extraordinaire ! Ariel, toi qui es journaliste, pourrais-tu mener quelques investigations du côté des Majors, nous expliquer ce phénomène ?
Ariel, tu sembles être un homme intelligent. Certes suffisamment superficiel pour vouloir nous séduire d’un beau portrait dans une belle interview - curieusement dans un journal qui, quel fabuleux et étrange hasard, sera lu par les principaux intéressés. Le problème Ariel Machine, c’est que ta personne morale, on s’en fout. Mais évidemment, tu appartiens au monde médiatique : la confusion entre geste publique et personne privée est souvent fréquente.
Pour un homme qui dit avec tant d’humanité et de sagesse « vouloir être oublié » car infime goutte d’eau dans un océan de richesses spirituelles infiniment plus importantes à être fouillées intellectuellement, tu sembles extraordinairement préoccupé par l’idée de redorer ton blason.
Le problème, c’est que ce ne fut jamais le blason d’une quelconque personnalité, dont nous n’avons rien à foutre, qui fut remis en question ; mais un ACTE d’une PERSONNE PUBLIQUE qui a des incidences sur une LOI.
« Je ne pense pas que les gens qui ont écrit ce genre de "texte" soient des gens trés brillants. Sans vouloir me dévaloriser, je pense que quelqu’un qui me consacre ses élans de plume est quelqu’un qui considère l’écriture comme un tout-à-l’égout. », nous dis-tu encore.
Les hommes qui parlent de toi, Ariel, ont un cerveau : quelle extraordinaire forme de mépris et quel inouïe audace de confondre ceux qui parlent de « pourriture » avec la « pourriture » en elle-même. Parler de toi n’exclut pas une quelconque forme d’intelligence, mais un intérêt pour les choses de notre temps, qui je te le rappelle, ne sont pas des plus réjouissantes en ce moment. Les hommes qui parlent de toi, Ariel, c’était ton public.
Relis 1984 d’Orwell : tu y trouveras une belle illustration de cette musique que les majors nous proposent : musiques interchangeables, paroles produites à la chaîne dans des usines, ces jolies ritournelles sans profondeur ni créativité que l’on sert au bas-peuple dans 1984, afin de l’endormir."

NaS.