Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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12/06/2002

Se faire inviter à un vernissage pour admirer son propre living-room shooté par Dominique Nabokov, le comparer à celui de ses improbables voisins (à ma gauche Jean-Jacques Schuhl, à ma droite Massimo Gargia, l’arbitre est un clone de Kool Shen), remercier l’Alibi de la soirée (Veuve-Cliquot), foutre le camp en Suède et boire du bouillon aux cèpes (sponsorisé par Ikéa) au coin d’un feu de bois (sponsorisé par Volvo), draguer ou se faire draguer en partageant de la bière scandinave (sponsorisée par… euh… j’sais plus), trouver ça "kiffant" pour parler comme Jean-No, se téléporter à la force des rotules dans une île enchantée, y croiser le descendant d’un célèbre écrivain russe, se faire encore une fois tirer le portrait par la mystérieuse Yvette Neliaz (agent infiltré des Renseignements Généraux ? on ne le saura peut-être jamais), hésiter à reprendre une bière, se décider à commander un café parce qu’on commence à voir double… Pourquoi ferais-je ça ?