Creuser le noir corporate et en faire sortir une lumière, une vérité blafarde sur tous ces suckers.


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Il est toutefois possible à quiconque de devenir "hype", puisque ça ne nécessite évidemment aucun talent, pas le moindre, et surtout que les lieux dits les plus "hype" organisent, en collaboration avec le premier sponsor venu, des expositions qui ont tout de l'escroquerie. Le "lieu hype" en question ayant d'ailleurs pris soin de préciser que les "graphismes, photographies, illustrations, court-métrages, accompagnés d'un titre avec les lettres H et P dans cet ordre", proposées par les exposants (soit n'importe quel tocard mythomane derrière son clavier) pourront relever de "l'expression libre, mais sont à éviter le politiquement incorrect, les registres trash/érotique/pornographique, et les connotations religieuses". L'art par tous et pour tous en somme, l'ultime démocratisation aseptisée/sponsorisée de la création "artistique", expurgée de tout propos non consensuel ou un tant soit peu radical dans une exposition qui fait fi de tout thème esthétique. On peut aussi y voir un pourrissement avancé, mais on risque alors d'être taxé de mauvais esprit...